Les taureaux ont attaqué la paire EUR/USD après que les données de l'Indice des directeurs d'achat (PMI) de la zone euro ont atteint des niveaux presque records sur une année. Cependant, la paire n'a pas réussi à progresser de manière significative. L'euro est trop vulnérable, tandis que son principal adversaire, le dollar américain, est trop fort.

L'Indice PMI composite préliminaire de la zone euro HCOB a rebondi à 51,4, ce qui indique que le PIB européen a augmenté de 0,3 % au premier trimestre. Cela est supérieur à la prévision des analystes de Bloomberg de +0,1 %. Serait-il possible que la période sombre pour la zone monétaire soit terminée ?

La dynamique de l'activité commerciale dans la zone euro

L'Allemagne a apporté une contribution significative à la dynamique de l'IPM. Son activité commerciale a dépassé le seuil clé des 50 pour la première fois depuis juin, défiant les experts de Bloomberg qui prévoyaient un autre résultat peu impressionnant. Il est encore trop tôt pour dire que l'économie allemande a retrouvé son statut de locomotive de la croissance du PIB de la zone euro, mais les évolutions positives sont toujours les bienvenues pour l'EUR/USD, surtout compte tenu du fait que la France continue de jouer le rôle d'un cheval de trait.

Une lueur d'espoir dans la zone euro ne peut rivaliser avec les États-Unis. Le PIB des États-Unis devrait progresser de 2,5 % au premier trimestre, selon les prévisions de Bloomberg. Il n'est donc pas surprenant que le marché des titres américains soit si attractif pour les investisseurs étrangers, ce qui explique en partie le renforcement du dollar.

La question qui se pose est de savoir ce qui pousse les baissiers de l'EUR/USD, la cupidité ou la peur ? La montée du dollar dans le contexte de l'escalade du conflit géopolitique au Moyen-Orient laisse penser qu'il bénéficie d'une forte demande pour les actifs refuges. Cependant, le yen japonais et le franc suisse sont également considérés comme des actifs fiables sur le marché des changes, pourtant ils sont un peu à la traîne. Dans le même temps, les monnaies à rendement comme le peso mexicain ou le dollar canadien enregistrent des pertes moins importantes.

Il est clair que l'avantage du dollar provient du rendement élevé des obligations libellées en dollars et de son attrait en général. Cela peut être compris en observant les taux d'intérêt dans les pays émetteurs des devises du G10.

Taux d'intérêt dans les pays émetteurs des devises du G10

Lorsque l'économie est forte et l'appétit pour le risque mondial est élevé, le dollar américain devient un actif rentable pour le carry-trade. En revanche, le statut de devise de financement du yen et du franc les place en bas de la course.

La croissance de l'économie de la zone euro s'améliore peut-être, mais si le PIB des États-Unis ne ralentit pas, les taureaux ne peuvent pas espérer le succès. La principale paire de devises est bloquée en consolidation dans la fourchette de 1.061-1.071, en attendant la publication des données sur le PIB des États-Unis. Seules ces données peuvent remettre en cause la théorie de l'exceptionnalisme américain.

Techniquement, sur le graphique quotidien, les taureaux tentent de revenir dans la fourchette de juste valeur de 1.066-1.94. Si les taureaux échouent à maintenir les cours de la paire au-dessus du niveau de 1.066, cela fournirait des motifs de vente.